samedi 26 mai 2007

Voyage sud Part III - Spécial Sainte-Victoire

Après une concertation la veille autour de quelques verres...
"T’aurais pu penser aux verres à vin, quand même, Seguin"

Nous décidâmes de nous attaquer à la Sainte-Victoire une voie de 17 longueurs. L'itinéraire choisit fut la voie "Le chien qui aboie" avec un début un peu… raide!

Départ voie

Suivit par "L’arrête du jardin" et enfin "L’arrête sud-ouest de la croix".

Si on s’en tient au topo, c’est plutôt facile. Ce charmant livre prévoit une ascension totale de 3h00... on a mis à peine plus de 7h00...

Tout commença donc bien, avec même un gentil cycliste qui a bien voulu prendre en photo les quatre grimpeurs hyper motivés avant leur périple.

On est pas beau tous les quatre?

C’est à l’approche que la Sainte-Victoire prend toute son ampleur ; entièrement constituée de roches sédimentaires, elle est le fruit de plusieurs phénomènes tectoniques majeurs. Au Jurassique (- 203 à - 135 millions d'années), la mer recouvre la Provence. Aujourd’hui, elle culmine à plus de 1000m et forme un dénivelé total de 400m.

La Sainte-Victoire

La croix et l'arrête sud-ouest

L’ascension commença donc en plein cagnard vers 11h00. C’est là que la motion "coinceurs, friends indispensables" prend tout son sens.

Dans un 6a non équipé quand on est pas certain d’être sur la bonne voie avec un second qui veut pas vous donner du mou: sensations assurées!

La première partie se déroula sans gros problèmes. Nous étions plutôt lents mais réguliers et lorsque l’on s’est arrêté juste avant "L’arrête du Jardin" pour déjeuner, nous étions loin d’imaginer qu’il était 16h00, à peine 2h30 de retard vous allez me dire...

Nicolas prit donc la tête du convoi pour la deuxième partie de l’ascension.

Nico au bout de la laisse

Vous remarquerez que Nico n’est pas effrayé par le vide et conceptualise la corde plus comme une grande laisse pour son second que comme un moyen d’assurage...

Nous grimpâmes donc encore quelques heures entre les jurons de Seguin (qui n'est pas fan, lui, d’avoir du mou quand Nico contemple le paysage...) et les pressions de Romain pour tenter d’activer un peu la progression.

Nous arrivâmes tout de même tous en haut, en entier, ce qui en soit n’était pas gagné d’avance.

Romain, heureux d'en finir

Accompagnés par des parapentistes qui avaient plutôt l’air de s’éclater dans les courants ascendants et descendants.


La partie agréable de la journée s’arrêta là. Il fallait en effet descendre, n’ayant rien prévu pour dormir la haut. N’étant pas bien sûr de devoir sortir la frontale pour la descente et détestant porter une lampe si ce n’est pour ne pas s'en servir. Nous prîmes le temps de faire quelques photos très utiles.


Avec toute de même quelques prises réussies:


Je vous épargne les mésaventures de la descente avec bien évidemment une difficulté à trouver notre chemin même à l’aide de l’option "xénon" de la lampe de Romain.

On avance quand même...

Le cycliste étant parti, merci à Nico pour avoir pris la photo des survivants.

Survivants de la Sainte Victoire

Mais ne vous inquiétez pas, Max était suffisamment en forme pour assurer le pilotage de l’Espace jusqu’au port de Marseille avec un débit d’insultes à l’encontre des marseillais encore très impressionnant! Je crains ne pas vous avoir parlé de l’oubli de l’achat de pain pour notre pique-nique, base principale de ce dernier ou encore Greg qui vous dit à mi-chemin qu’il est déshydraté…

Après un passage en force, derrière une vieille blonde teutonique dans sa grosse Mercedes, la sécurité du port nous fait la morale (encore une idée de Romain...). La journée se finit sur l'Aravis dans le vieux port de Marseille où Cécile nous attend fébrilement, à moitié réveillée. Petite douche sur le ponton avec un tuyau d'arrosage.

Douche sur le ponton, très fraîche!!!!

Un bon plat de pâtes, une bouteille de rouge pour deux et tout le monde au lit.